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Une galerie d’Art à Tokyo a proposé à ses visiteurs de voler les œuvres de leur choix, et pourtant une partie de la récolte s’est très rapidement retrouvée en ligne sur des sites de vente aux enchères.
Les organisateurs de l’expo croyaient que l’évènement sera pour le moins confidentiel, mais contre toute attente l’information s’est très vite propagée à travers les réseaux sociaux. À un point où plus de 200 personnes se sont hâtées à l’ouverture, un peu avant le coup de minuit dans la nuit du Jeudi 09 à Vendredi 10 Juillet 2020.
Une présentation d’art repliable
Les « voleurs » ont été tant efficaces que la galerie a été dévalisée en moins de 10 minutes, alors que celle-ci était censée durer dix jours. La foule était tellement agitée que les forces de l’ordre sont ramenés sur la place, avant que les organisateurs ne leur expliquent la situation. Selon Tota Hasegawa qui est à l’origine du projet, cette exposition d’art escamotable était en expérimentation dont le but était de transformer le lien entre le public et l’artiste.
Yusuke Hasada âgé de 26 ans a pu s’emparer d’un billet froissé encadré de 10 000 yens soit 83 €, qui faisait partie de la collection My Money de l’artiste Gabin Ito. Étant sur les lieux une heure, ce jeune homme fait partie des rares à ne pas être reparti bredouille. Celui-ci s’est placé stratégiquement devant l’entrée du bâtiment pendant que ses concurrents étaient tous dispersés. Il assure vouloir conserver son butin pour décorer son appartement.
Des ouvrages remis en vente sur des plateformes d’enchères
Cependant, certains parmi eux avaient des intentions plus putrides. En effet, quelques heures après le casse, plusieurs ouvrages de l’expo étaient déjà en vente sur des sites d’enchères à des prix allant jusqu’à 100 000 yens, soit 800 euros.
Entre temps, Yuka Yamauchi était arrivée juste à temps pour voir les autres se retirer avec leur butin. Elle a dû se contenter d’une pince trouvée par terre.
Des gentlemen voleurs
Malgré les enjeux, certains voleurs se sont comportés comme de vrais gentilshommes. Lorsque l’un d’eux a fait tomber son sac avec son portefeuille, l’objet a été tranquillement récupéré et confié à l’organisation pour une restitution.