Louis de Funès entre en majesté au temple de la cinéphilie

 

La vedette du petit écran pendant la période de confinement, Louis de Funès passe à la Cinémathèque française. Au bout de plusieurs mois de report, c’est finalement à partir du mercredi 13 Juillet que le temple du 7e art lui consacre une exposition inédite.

Cette exposition est indubitablement la première consacrée à un acteur par la Cinémathèque. Elle devait ouvrir ses portes au grand public le 1er Avril, cependant la crise sanitaire a tout chamboulé. Par ailleurs, les téléspectateurs confinés chez eux, ont été abreuvés de nombreuses rediffusions des meilleurs films du maitre du comique dont La Soupe aux choux, La Grande vadrouille, Les Aventures de Rabbi Jacob, etc.

Près de 100 000 visiteurs espérés à l’expo

Dans l’espérance que cette « De Funès mania » ne se soit pas envolée, les organisateurs estiment au moins 100.000 visiteurs à l’exposition, en dépit des contraintes sanitaires, de l’arrêt du tourisme et de la réservation obligatoire en ligne.

On y retrouvera les meilleures scènes déjà vues des milliers fois dont celle de la cave où il joue l’épicier avec les plus grands de l’époque tels que Bourvil et Gabin, dans « La Traversée de Paris », celle du plongeon dans le bain verdâtre dans « La Soupe aux choux » et bien d’autres. Mais cette exposition, associée à une rétrospective en salles, permet d’aller plus loin dans la biographie et la filmographie du plus petit des grands acteurs.

Les visiteurs pourront découvrir toute l’histoire de Louis de Funès depuis sa jeunesse riche en humour classique avec comme modèles le duo Laurel et Hardy et Charlie Chaplin, à l’évolution importante de sa carrière au début des Trente Glorieuses et ensuit sa consécration sous Giscard et Pompidou. Ils découvriront un acteur en quête de perfection dans ses productions jusqu’à prendre au besoin le poste d’auteur ou de coauteur des différents films dans lesquels il jouait.

Une exposition plaisante et familiale

L’exposition révèle de nombreux éléments historiques utilisés dans les différents films produits. On retrouve la statue du crie du Gendarme provenant du musée Grévin utilisé au début du film « Corniaud », un échange de lettres administratives collector qui a été exhumé des archives de la gendarmerie, où certains gradés discutent quant à l’opportunité d’aider au tournage du film « le gendarme de Saint-Tropez », et au risque de « ridiculiser » l’uniforme et de causer un effet psychologique « lamentable » sur le public. Selon de le directeur de la Cinémathèque, l’expo est là pour faire plaisir tout en comptant l’histoire de ce grand acteur, elle est familiale et plaisante.